mercredi 29 août 2012

Home !

Voilà deux semaines que je suis rentrée au port.  Jeudi 16 août c'était la fête de retour à l'hôpital de Riantec avec presque toutes les Simones et les Simons. Certaines personnes, rencontrées en cours de route, étaient présentes elles aussi. Je suis heureuse de revoir tout ce monde et pas mécontente de mettre pied à terre non plus.

Avec une sélection de photos, j'ai présenté de manière générale le voyage et mon quotidien pendant ce mois de pédalage. 


Dans les semaines qui ont suivi, j'ai passé plusieurs après-midis avec les Simones pour raconter à chacun les détails de ma visite sur le lieu d'un de leurs souvenirs. Je raconte le trajet, le temps qu'il faisait, mes recherches et mes trouvailles, je leur parle aussi des personnes que j'y ai rencontrées. Ce qui a changé, ce qui est resté. Je raconte enfait mes propres souvenirs autour des leurs.


Ensemble nous faisons une sélection des photos que chaque Simone et chaque Simon voudrait garder avec elle, avec lui.
Hier, j'ai justement fait les impressions de ces photos. Un petit mot derrière, un ruban autour : il ne reste plus qu'à les distribuer :


Et j'ai encore un sacré boulot avec les cartes de remerciement que je voudrais envoyer aux personnes qui m'ont accueillie le long de la route :

Le dernier point sur lequel je travaille est l'élaboration d'un protocole « En vélo Simone ! ». J'essaye d'évaluer ce qui a marché et ce qu'il faudrait peut-être plus développer dans ce projet. Je mets aussi au clair les aspects financiers et les moyens humains nécessaires à la réalisation d'un voyage de ce genre. Une fois finie, je mettrai cette "fiche technique" en ligne. Ca pourrait bien servir à d'autres personnes.

Bref, En vélo Simone!, c'est pas encore fini!

mardi 14 août 2012

La boucherie-charcuterie-bar de Ste Hélène, la commande de Nanane

Bonjour Nanane, 
 
A Ste Hélène ce n'est pas difficile de retrouver votre trace ou celle de votre boucherie-charcuterie-bar. L'établissement que vous teniez est resté dans les mémoires et vous par la même occasion. 50 ans de comptoir, ça ne s'oublie pas!

La première photo est une photo d'époque :



Prise le 1er janvier 1946, ceux là ont l'air d'avoir honoré le passage de la nouvelle année. Et vous Nanane, vous êtes là, sur le pas de votre café, en train de rigoler. La légende dit que vous avez passé "un demi siècle à étancher les soifs".

La photo d'aujourd'hui donne ça:


Premier changement, l'église au fond. Rasée pendant la guerre ce n'est que par la suite qu'elle a été reconstruite, avec une charpente en béton. C'est vilain, mais ça tient. Deuxième changement, lui aussi de taille, votre absence. Plus personne sur le pas de ce café et plus personne au café. Mais bon, faut bien arrêter de manger du saucisson et de boire de la pression un jour où l'autre. Aujourd'hui c'est une nouvelle vie pour vous et vous y êtes bien présente. Toute en couleur avec vos vernis à ongles toujours au top et votre pull rose que je vous envie.


Votre ancienne boucherie-charcuterie-bar ressemble à ça aujourd'hui mais je crois que dans la tête de beaucoup à Ste Hélène, elle ressemble surtout à votre souvenir Nanane, et à celui des anciennes jailles. Des bons souvenirs quoi!

lundi 13 août 2012

Le moulin de Kersol, la commande de Marie-Ange

Bonjour Marie-Ange !

Vous m'avez envoyée à Kersol, au moulin où vous avez été réfugiée pendant la guerre. Kersol, c'est à côté de Languidic et à Languidic j'ai un super point de chute. Christine qui a lu l'article dans Ouest France sur les Simones m'ouvre sa porte et celle de la chambre de son fils parti en vacances. Elle fait beaucoup de photos dans la région et un très bon barbecue à dîner.
Le lendemain matin, nous partons ensemble pour le moulin de Kersol. Je laisse mon appareil au fond de ma sacoche, aujourd'hui, toute les photos sont de Christine !


Sur le chemin, on croise Simone qui fait des crêpes à Languidic. Apparemment, depuis l'article Ouest France, certains clients la taquinent  « Une complète et en vélo Simone ! »         :)




Sur le chemin, on croise aussi Charlie. Il a 73 ans et fait du vélo toutes les semaines. Il se souvient de vous Marie-Ange. A votre arrivée au moulin de Kersol, il avait 6 ans. 
Nous discutons et je note une phrase au passage :  "Nous, nous avons vu, de nos sabots de bois à internet, un sacré bouleversement."
Tu m'étonnes...



Et au bout du chemin, on trouve le moulin de Kersol et Madame Scholastique. C'est son grand-père puis son père, M. Alot, qui ont fait tourner la mini minoterie pendant de nombreuses années. Farine de froment, farine de blé noir et sègle sortaient jour comme nuit de ce moulin infatigable.

Mais en 1962, la production s'arrête. Le moulin perd ses ailes et prend de l'âge. 

A l'intérieur, les selles des chevaux, les bacs à farine et les bouteilles du meunier se couvrent de poussière. Seules la divine, le cours d'eau qui passe par Kersol et Mme Scholastique restent pimpantes. 



Marie-Ange, aujourd'hui c'est en équipe que j'ai rempli votre commande de souvenir. Je remercie donc tous les coéquipiers qui m'ont menée jusqu'au moulin de Kersol et jusqu'à l'histoire qu'il porte. 

Merci en particulier à Christine, pour son accueil, ses visites de chapelles (ici celle de Kervréhan) et ses photos !

dimanche 12 août 2012

La salle de bal de Kergonan, la commande de Castello

Bonjour M. Castello, m'accordez vous cette danse ?

Si nous nous embarquons pour une valse à travers les âges, nous irons tout d'abord à la Gavotte, la salle de bal de Tréauray. Mais la Gavotte ne va pas tarder à prendre feu (aujourd'hui, il n'en reste pas une miette) et nous devrons nous réfugier dans celle de Kergonan. Les orchestres s'enchaînent. Les noms de la salle aussi. Après avoir été salle de bal, elle devient boîte de bal de nuit. Et la boîte de bal de nuit a eu différents petits noms, comme :

Arizona,
Arcades,
Forum,
Mirabilis 
La Grande Famille


Jusqu'aux années 80, votre salle de bal de Kergonan en aura donc fait danser des corps.


Ici une photo de l'époque du Mirabilis : 
                                                                                     La Mirabilis est une fleur qui ne s'ouvre que la nuit

Et ici une photo de l'époque de maintenant :
Mais reprenons le cours de l'histoire. Dans les années 80, donc, s'opère un changement de propriétaire. Le nouveau propriétaire fait une forte impression lors de ses apparitions en Ferrari à Kergonan. Il faut dire que la Ferrari n'est pas une voiture réputée pour sa discrétion. Le nouveau propriétaire a un nouveau projet pour votre salle de bal Monsieur Castello. Le nouveau propriétaire refait à neuf la cuisine des lieux. Et puis... le nouveau propriétaire ne tarde pas à se faire arrêter pour trafic de drogue. Et la salle de bal, tombe avec lui...
Aujourd'hui elle n'est pas en très bon état. L'arrière à été rasé et l'intérieur ressemble à ça :

Bref, la salle de bal de Kergonan après avoir été L'endroit où il fallait être n'est plus trop à la mode aujourd'hui. Mais la mode c'est ce qui se démode.
Et puis, je sais bien Monsieur Castello que vous continuez à faire danser les Simones dans une nouvelle "salle de bal" celle de Cap 3000, pas vrai?

vendredi 10 août 2012

L'abattoir de Kergonan, la commande d'Henrio

, bonjour!
  
J'arrive à Kergonan par une montée un peu sévère qui m'amène droit au bistrot du bourg ! La patronne me raconte l'histoire des abattoirs du coin. On commence avec l'usine Pic-Pic et celle des Mélinaires. En 62 les poulets Magadure remplacent les poulets Pic-Pic. Aujourd'hui encore, le dimanche midi, à Kergonan, on ne mange pas un poulet mais un ...

En 1997 l'usine prend feu. Avant on a le temps d'en faire quelques photos :

Salariés de 1959- 1960
Travail d'abattage à la chaîne 1959-1960

Les photos d'aujourd'hui donnent ça :


Plus une trace dans le paysage de Pic-Pic. C'est Madame Gouzillou qui me guide sur l'ancien site de l'usine. Elle, elle habitait la maison d'à côté et se rappelle de l'atroce moment où Magadur « lâchait les gaz », ouvrant les vannes dans lesquelles on faisait mijoter tous les restes de poulet. L'odeur était tellement forte que c'est à 4 pattes qu'elle allait enlever son linge qui séchait dehors. Avant de venir construire sa maison à quelques centaines de mètres de là, la première chose qu'elle ait faite fut de venir "sentir le terrain". La voie était libre. Elle construisit.


En 1997, l'usine est donc en feu. Mais une toute nouvelle voit le jour à quelques pas de l'ancienne. Répondant au doux nom de Socalys, on y travaille encore les poulets. Le travail y est dur mais les travailleurs sympathiques. J'arrive là-bas au moment de la pause de l'après-midi. Il est 18h. J'ai 10 minutes et 2 cigarettes pour discuter avec eux. Vous Henrio, vous aviez passé 6 mois à la chaîne d'abattage et j'aimerais bien savoir quel souvenir vous en gardez. On pourra faire les comparaisons à mon retour.
 
Ensuite je passe à la direction. L'objectif premier est de discuter avec quelqu'un qui pourrait m'expliquer le fonctionnement de l'usine et son histoire. L'objectif suprême étant de sympathiser avec ladite personne pour qu'elle me laisse rentrer dans l'usine, voir son fonctionnement depuis la chaîne.
« Mais vous êtes qui ? Vous représentez qui ? »
« Ah non, non, j'aime pas ça »
« Il faut passer par une procédure, faire un courrier »
On me raccompagne à la porte. Pour la sympathie c'est râté, je crois qu'il faut aussi leur adresser un courrier... Ca rigole pas là dedans.



Le soir je suis chez Isabelle, Isabelle du réseau santé! Je retrouve un peu de douceur avec son petit chat Loukoum.



 

Je reste un peu plus de temps que prévu. Dimanche je fais la corvée de bois avec Virginie. Je découvre l'agriculture biodynamique et les principes de l'écoute profonde. Je découvre pleins de trucs en fait. 

Merci!


Si la photo que j'ai faite pour vous aujourd'hui Henrio montre un champ en friche, on ne peut pas dire qu'il ne reste plus une trace de l'usine des Melinaire. M. Melinaire a ouvert la voie et l'usine Socalys, la nouvelle, n'est pas là part hasard. D'ailleurs, parmi ses ouvriers nombreux sont ceux qui ont connu l'usine Pic-Pic et la mémoire collective de Kergonan donne un goût particulier aux poulets du dimanche de ses habitants.

Sur ce, salut Henrio!

mercredi 8 août 2012

Le café de la place de Pluvigner, la commande de Lilas


Bonjour Lilas!

La maison à l'arrière du café
J'ai retrouvé le café de la place ! Celui derière lequel vous avez été réfugiée pendant la guerre. Le café est resté dans la famille des Jéhanno, celle qui vous avait recueillie. C'est aujourd'hui le petit fils, Yann, qui est derrière le comptoir. Son père avait 13 ans pendant la guerre, vous deviez donc loger chez la mère de celui-ci. 


Le café s'est appelé successivement :

-On loge à pied et à cheval
-L'hôtel de la place
-La brasserie de la place



Il a demeuré en revanche à sa place, sur celle de Pluvigner, et dans vos souvenirs aussi. Moi j'ai passé pas mal de temps à sa terrasse. Le temps d'un petit déjeuner et de quelques cafés. Je me pose et j'écris pour le blog.





Ce soir je dors au camping de Pluvigner. J'y rencontre Kya et son grand frère Juan.
-Et il monte à combien ton vélo ?
-48 kilomètres/heures les amis !
Kya me fait une french pédicure, style « massacre à la tronçonneuse ». Splendide ! 














A bientôt Lilas, on se voit sous peu !

mardi 7 août 2012

les lavandières de la route d'Auray, la commande de Christiane


Bonjour Christiane!

Votre commande pourrait être rebaptisée le « marathon des lavoirs ». Vous m'avez demandé de retrouver les 2 lavandières que vous aperceviez tous les lundis matin depuis votre voiture quand vous vous rendiez depuis Plouhinec au marché d'Auray.

J'ai commencé par le lavoir de Locoal Mendon. Mignon, restauré, anciennement fréquenté les débuts de semaines par les sœurs Pennec. C'était trop beau. Un peu trop. Le lavoir de Locoal est invisible depuis la route, ce n'était donc pas lui, ce n'était donc pas elles. Mais le voici quand même :
A Landaul, le lavoir ressemble à une piscine avec la fréquentation qui va avec. Il y a encore aujourd'hui, de nombreuse femmes qui viennent répéter de curieux ballets aquatiques, et qui, à force de tours de bras, lavent le linge sale de leur famille entre amies.
Je m'assois au bord de cette eau turquoise pour la pause déjeuner et j'attends. Peut-être que l'une d'entre elles viendra aujourd'hui.
A 14h, apparaît Régine. Nous discutons. Elle m'explique pourquoi elle, qui a une machine à laver bien comme il faut, préfère venir au lavoir. En gros, ça lave mieux. Je filme ses gestes.

(Régine, dîtes-moi si la vidéo en montre trop, je la retirerai)

Puis je fais le tour des anciennes lavandières, Mme Riot qui a lavé jusqu'à sa mémoire, Mme La Calvé qui n'est pas très conciliante, Mme Conan qui habite près de la gare, Mme Bréjan qui n'est pas là... enfin, Mme Olichon qui m'aide beaucoup : « Ah mais non, si votre dame elle allait à Auray, elle passait pas par Landaul, mais plus au Sud »
Aaaaaaaaah bon, ce n'est donc pas celui-ci non plus?


L'avantage c'est que Mme Olichon connait bien cette route , celle de Locoal à Auray, pour l'avoir faite de nombreuses fois, à pied ou à vélo. « Et sur cette route, il n'y a pas de lavoir, dame non . Par contre, à Nostang, y en a un sur le bord de route . »
Merciiii!


Voilà celui de Nostang :



Bon alors Christiane, c'est lequel celui de vos souvenirs ?

Une carte de St Cado



Retour au bercail

Je rentre jeudi ! 
                                                     Photo de T.Creux
(jeudi 16 août, soit tout juste 1 mois après mon départ)
La fête de retour aura lieu à 14H30, à l'hôpital de Riantec, près du parc de Kerdurand. Vous y êtes les bienvenus

lundi 6 août 2012

Le moulin du Narbon, la commande de Pierre

Démat Pierre!


C'est avec un certain soulagement, je dois l'avouer, que je quitte le golfe du Morbihan. Moi qui me faisais une joie d'en parcourir les rives avec mon vélo, j'ai été bien déçue. Trop de monde, trop de pluie, pas assez de petites routes. 




J'arrive aussi à l'époque des grandes marées qui mettent les maisons et les esprits en pagaille. La mer, elle, dans son écrin de terre n'aspire pas au large. Elle laisse photographier son bleu clair, parfois turquoise, pour moi en tout cas, exotique.


A Erdeven, je retrouve mes marques! Tout d'abord en déjeunant avec ma grand-mère Mam' puis en rencontrant votre ami, M. Le Floch, le meunier du moulin du Narbon que voici:


Alors alors, M. Le Floch c'est le père du mari de votre fille. Mais M. Le Floch, si j'ai bien compris, c'est avant tout un bon danseur, étant vous même, Pierre, un bon accordéoniste. Bref, M. Le Floch et vous, vous êtes surtout des amis du cercle, partageant le sens du rythme et un répertoire quasi infini de chansons.  

Pour les nouvelles, votre ami et ses 90 ans se portent comme des charmes. M. Le Floch continue de danser et de chanter, comme il a toujours fait, en breton et en français. Il fait des animations dans les maisons de retraite pour aider les autres à garder le rythme et il suit de près la relève du cercle : "Ca danse bien".


En septembre il défilera pour la fête de l'oignon à Erdeven, nous y sommes tous les 2 invités. 

Je l'embrasse de votre part et nous faisons une photo ensemble devant son moulin. 

Nag ur blijadur !
Ce soir, je dors chez Anne Gaëlle, à Belz. Encore une personne qu'il faut que je revois avec plus de temps.  :) 




Et j'ai trouvé ce bout de photo dans la chapelle de Kervrehan, je me suis dit que vous y retrouvriez peut-être quelques collègues: 

"Vous pouvez pas vous tromper"

"Oh ben là, vous continuez tout droit sur quoi, 700 mètres environ j'dirais. Et puis vous tombez de suite sur la route goudronnée.
Vous pouvez pas vous tromper."

2 kilomètres plus loin    ---->


On peut toujours se tromper.

dimanche 5 août 2012

Le musée de Quiberon, la commande du Bresqu'ilien

Bonjour au Bresqu'ilien ! 

Avant d'arriver sur votre "bresquebout d'île", je fais une halte chez Jean-Yves et Nicole, à Carnac et la photographie qui va suivre devrait parler aux Port-Louisiens : 

Allez hop! Pour les fins de semaine patronages, tous les petits gars du coin dans le bus, direction les vagues! L'abbé Rio assurait la surveillance de ces 78 enfants pas tous de coeur, dont faisait partie Jean-Yves et tant d'autres.
Il reste de cette photo, entre autre, le goût des copains et des grandes marées. Sur la table de Jean-Yves et de Nicole on trouve leur potager et le dessous des rochers. Ultra frais! Un peu comme eux en fait...















Bon mais c'est pas le tout, j'ai encore à pédaler! Le long de la route encombrée menant à Quiberon, longe une piste cyclable, longue.

Je trouve le musée et au musée je rencontre Sophie. Elle me montre la vitrine de l'archéologie expérimentale (!) que vous aviez créée. L'exposition du moment est sur les phares.

Moi, je suis impressionnée par ce qu'on me dit être de vous. Les maquettes, les drapeaux, les poteries, vous en avez pas mal de talents, dîtes...  

 






Pour le retour, je hisse mon vélo dans le "tire-bouchon", petit train bienveillant que me ramène à Plouharmel . Je suis fatiguée! Fatiguée de la route, des voitures et du monde, je repars dans les terres. 
A bientôt bientôt!